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3 juillet 2013



Une réunion au sommet ravive l’espoir de voir la faim régresser en Afrique


Réunis à Addis-Abeba en Ethiopie le 1er juillet dernier, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Union Africaine, des représentants d'organisations internationales et de la société civile, du secteur privé, des coopératives et du monde universitaire, ainsi que des représentants de producteurs agricoles ont adopté à l'unanimité une Déclaration pour éradiquer la faim en Afrique d'ici 2025.


La déclaration promet un engagement de tous les partenaires présents :


  1. à travailler ensemble pour éradiquer la faim

  2. à promouvoir et réorienter les investissements publics et privés pour le développement agricole

  3. à mettre en place des mesures de protection sociale en faveur des groupes de population pauvres

  4. à prendre des mesures spécifiques pour réduire les obstacles et aider les femmes, les jeunes et les pauvres pour que le secteur agricole devienne plus attractif pour eux

  5. à garantir le droit d’accès à la terre et à l’eau et renforcer les capacités à les gérer de façon durable.


Les trois derniers points de la déclaration soulignés ici sont relativement nouveau et prennent en compte le fait qu’une forte proportion de la population se trouve normalement exclue des actions de développement et que cette situation demande des mesures et des efforts spécifiques.


Dans sa déclaration, l’ancien Président du Brésil Lula a souligné la faible niveau d’organisation des personnes les plus affectées par la faim, et le faible poids politique qui en découle. Il a aussi affirmé que la faim ne saurait être éradiquée si une partie importante du budget de l’Etat n’est pas spécialement affecté aux pauvres.


On peut se féliciter de l’orientation de la déclaration signée à Addis-Abea, et il sera intéressant de voir dans quelle mesure ces engagements seront respectés par tous.  A cet égard, la Commission de l’Union Africaine a été chargée de mettre en place un mécanisme de suivi et de responsabilité mutuelle.


On peut cependant regretter que la déclaration fasse aucune références aux mesures requises pour s’assurer que les investissements privés, dont on souhaite l’accroissement, soient réellement faits au bénéfice des plus pauvres.


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Dernière actualisation:    juillet 2013

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