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Dernière actualisation:   avril 2013

11 avril 2013


Invasion de criquets à Madagascar: aide d’urgence requise


Selon la FAO, la moitié de Madagascar est envahie par des criquets qui menacent la prochaine récolte et mettent en danger la sécurité alimentaire de 60% des 22 millions d’habitants de la Grande Ile. Dans les régions méridionales les plus pauvres, où a débuté l'invasion, environ 70% des ménages se trouvent déjà dans une situation d'insécurité alimentaire chronique et pourraient se retrouver dans une situation alimentaire extrême si rien n’est fait au plus vite.


Dès novembre 2012, le Ministère de l'agriculture malgache avait pourtant actionné la sonnette d’alarme. Il avait demandé, le mois suivant, l'assistance financière et technique de la FAO pour faire face à l'invasion, mobiliser des fonds, puis coordonner et mettre en œuvre la réponse d'urgence.


Les experts de la FAO ont estimé à 41 millions de dollars les fonds à mobiliser pour arriver à maitriser l’invasion, dont 22 millions nécessaires d’ici juin pour lancer une campagne anti-acridienne  de grande ampleur.






Il faut espérer que la communauté internationale répondra rapidement à l’appel lancé par Madagascar et la FAO, car l’expérience montre qu’un retard dans la mobilisation des fonds à ce stade de l’invasion aurait des conséquences très graves. En effet l’absence d’une intervention rapide entrainerait des dégâts dramatiques sur les cultures et jetterait la population dans une situation très grave, ce qui demanderait des interventions humanitaires d’un coût plusieurs fois supplémentaires aux fonds demandé à l’heure actuelle.


C’est malheureusement ce qui s’était produit il y a quelques années au Sahel où le retard de la réaction internationale s’était soldé par des souffrances et des pertes humaines et, à la fin, avait nécessité de mobiliser des fonds dix fois supérieurs à ce qui avait été demandé par la FAO quelques mois auparavant pour lutter contre les criquets.


Voyons si la communauté internationale a appris la leçon et financera la lutte contre les criquets ou bien si elle préfèrera attendre que la situation «pourrisse» avant de mettre en branle la machine de l’aide alimentaire.


Pour plus de détails:


- Le communiqué de presse de la FAO

 

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