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Dernière actualisation: mars 2013

26 février 2013


Scandale de la viande de cheval: qu’arrive-t-il aux plats retirés de la vente?


Après la découverte au Royaume Uni, vers la mi-janvier, d’ADN de cheval dans des burgers, et celle de viande de cheval dans des lasagnes au Royaume Uni, on apprend presque tous les jours que de nouvelles découvertes sont faites qui ont pour conséquence le retrait du marché des plats et produits incriminés.


On a beaucoup parlé du retrait par Findus de ses lasagnes des étals britanniques le 8 février, puis du retrait, toujours par Findus, de lasagnes à la bolognaise, de hachis parmentier et de moussaka. Le 12 février, ce fut l’annonce par les établissements français Picard du retrait anticipé, effectué dès le 6 février, de lasagnes surgelées et la suspension de toute commercialisation de ses deux produits à base de viande de boeuf (lasagnes bolognaises et chili con carne) cuisinés par Comigel, l’entreprise impliquée dans la préparation des lasagnes Findus. Par ailleurs, la chaîne de supermarchés Waitrose, au Royaume Uni, a pour sa part annoncé qu'elle retirait des plats de boulettes de viande après avoir découvert... des traces de porc. Puis ce fut le tour d’Ikea qui a décidé d’arrêter de servir ses boulettes de viande dans ses magasins en Europe et en Asie, et de Nestlé, numéro un de l’agroalimentaire, d’annoncer le retrait de ses lasagnes au Portugal, en France et en Suisse, et de raviolis et de tortellini Buitoni en Italie et en Espagne. Il y eut aussi d’autres découvertes, retraits du marché et destructions en Suède, en Norvège, à Chypre, au Danemark, en Belgique, en Autriche et en Allemagne. Et la liste est loin d’être close et se rallonge chaque jour.


Selon la Direction française générale de la répression des fraudes, le scandale concerne désormais 750 tonnes de viande, dont 550 tonnes ont servi à la fabrication de plus de 4,5 millions de plats frauduleux vendus dans treize pays européens.


Mais qu’arrive-t-il à ces produits alors que depuis quelques temps les médias n’arrêtent de parler du gaspillage suite à la publication sur ce sujet d’une série de rapports (Pertes et gaspillages alimentaires, par le gouvernement français, Global food losses and food waste de la FAO, et plus récemment le rapport de l’Institution of Mechanical Engineers au Royaume Uni).


Peu d’information sur le sujet, si ce n’est, en début de crise, les indications données par les autorités du Royaume Uni que les burgers incriminés seraient convertis en énergie par digestion anaérobique dans des usines de méthanisation. Certains distributeurs (Tesco, Aldi et Asda notamment) ont aussi fait savoir que les produits retirés sont temporairement stockés congelés en attendant les résultats des expertises sur leur dangerosité éventuelle (on a notamment parlé de la possibilité que certaines viandes chevalines puissent contenir des tranquillisants qui pourraient avoir un effet sanitaire sur les personnes qui les consomment). Tesco s’est engagé à ce que les produits retirés ne soient pas remis sur les étals plus tard, alors qu’Aldi a refusé de commenter sur le sujet....


Un peu plus de clarté et de vérification sur ce qui advient à la viande retirée du marché serait certainement de mise et est attendue de la part des autorités tant nationales qu’européennes.



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