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Dernière actualisation: novembre 2012

4 octobre 2012


L’empire contre-attaque: étude sur les OGM (suite)


Comme on pouvait s’y attendre, l'autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA European Food Safety Authority) a rejeté jeudi les résultats de l'étude du professeur Séralini sur la toxicité du maïs transgénique NK 603 de Monsanto. L’autorité juge l’étude "inadéquate" et "insuffisante", et a demandé au chercheur de fournir des informations supplémentaires d'ici la fin du mois d’octobre.

De nombreuses critiques sur l’étude ont également été faites par divers experts «indépendants» plus ou moins liés à l’industrie ou à des lobbys. Les principales critiques faites ont porté sur la lignée des rats utilisés pour l’expérience - particulièrement fragiles et qui auraient une forte tendance à développer des tumeurs cancéreuses en conditions normales de vie -, le nombre de rats ainsi que les méthodes d’échantillonnage et l’analyse statistiques utilisées.

Le professeur Séralini s’est défendu en affirmant que «l'expérience a suivi toutes les règles relatives aux 'bonnes pratiques de laboratoire' suivies par les établissements d’expérimentation. La composition de la nourriture et la présence des mycotoxines et autres éléments étaient précisément contrôlées». Il a également répliqué que la lignée de rats était précisément celle utilisée par les producteurs d’OGM et notamment Monsanto pour leurs tests et que le nombre de rats testés était supérieur à celui utilisé habituellement dans les tests d’innocuité d’un produit. Pour ce qui est du nombre de rats utilisés, il a aussi affirmé que des lots de 20 rats sont exactement ce qu’utilise Monsanto, mais dans des études de seulement 90 jours et non deux ans. Enfin, il a soutenu que les rats alimentés en maïs NK 603 montraient des tumeurs et des affections bien plus vite que les rats témoins.

Le débat est lancé. Même si l’étude du professeur Séralini peut être critiquée, rien n’empêche de la faire répliquer par un laboratoire indépendant, et notamment de mener une étude sur une période longue de 2 ans pour évaluer les effets à long terme du NK 603.

Plus généralement, les états membres de l’Union Européenne devraient demander à ce qu’à l’avenir des test similaires soient menés sur une période de 2 ans pour des produits nouveaux, quitte à reculer le moment de mise en marché. Notre santé vaut bien ça!

A suivre...

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